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DAAT EMET Carnet 7
« Tu ne t’approcheras pas d’une femme lors de sa période d’impureté pour découvrir sa nudité » (lévitique 18:19). « Et elle est comme un serpent à sonnettes qui tue avec son regard, et sûrement elle nuira à celui qui couchera avec elle car, son mal est un mal contagieux etc., son impureté sera toujours rappelée, qui est comme la vermine et comme un lépreux, pour lesquels l’impureté est dans le corps (Maïmonide) ».
Combien d’erreurs ont été dites dans la halakha à propos du cycle menstruel de la femme, combien de malvoyance dirigée vers la femme et combien de souffrances ont été décrétées sur les hommes. Aucune toutes les halakhot à propos de l’impureté menstruelle et les interdits qui en dépendent n’ont de base dans la réalité. Elles ont toutes été décrétées suite au manque de connaissances des Sages au sujet du cycle menstruel et de l’ovulation qui proviennent de superstitions qu’ils ont apprises des autres nations.
Au nom de la « pureté familiale » on lit dans les livres de Halacha des décrets dégradants, d’aliénation et d’ostracisme (le mot même de la menstruation niddah provient du terme nidduy (ostracisme)) imposé aux femmes durant la période de leurs cycles menstruels. L’interdiction de la Torah de 7 jours n’était pas suffisante pour les Sages qui l’ont décrétée comme étant dans un état de sécrétion vaginal (zava) pour que l’on puisse l’interdire pendant 12 jours; Un tiers du mois le mari doit se distancier de sa femme, pas seulement d’un rapport sexuel, mais aussi de tout contact ordinaire entre conjoints. Pourquoi la femme a-t-elle été décrétée impure et interdite à son mari un tiers de chaque mois de sa vie? Parce qu’aux yeux de la Torah et des Sages, le sang menstruel n’est pas naturel, il est mystérieux et dangereux.
Aujourd’hui nous connaissons précisément le fonctionnement complet du cycle menstruel et l’on voit comme Nos Sages ont erré sur ces problèmes. Tout ce qu’ils ont décrété sur ces sujets n’a pas d’assise. La connaissance des médecins et leurs expertise sur ces sujets s’est avancée jusqu’à permettre avec succès la fécondation in vitro, la culture de bébés éprouvettes et l’implant d’embryons dans une « mère porteuse ». Rien de cela n’aurait été possible sans une absolue compréhension de tous les fonctionnements du cycle menstruel, l’ovulation, la conception et la grossesse. Face à cela, la Halakha rabbinique a 1500 ans de retard. Au nom de ces inepties, on a décrété l’ostracisme sur la femme et l’abstinence non- justifiée du couple qui n’a pas lieu d’être. Et, ainsi que nous le verrons, cela n’a même pas de sens au niveau halakhique.
Nous allons premièrement expliquer ce qui est connu: les règles sont un phénomène physiologique qui fait partie du cycle menstruel. Chaque mois le corps de la femme se prépare à la possibilité d’une grossesse. Chaque mois un ovule est émis par un des deux ovaires (que chaque femme a) vers l’utérus. Le corps sécrète des hormones et en résultat le tissu interne (appelé endomètre). La muqueuse utérine irriguée par le sang s’épaissit en attente de l’ovule qui arrive. Dans le cadre d’une ovulation, l’ovule atteint l’utérus et s’attache à la paroi épaisse. Si, en conséquence d’un rapport sexuel, l’ovule est fécondé par le sperme de l’homme, la grossesse commence. Mais s’il n’y a pas fécondation, le corps rejette l’ovule et le tissu qui le maintient. Quand l’ovule et le tissu qui est autour sont arrachés de leur place pour être éjectés du corps, du sang en coule, comme il y’en aurait pour n’importe quelle blessure d’un tissu corporel. Lors de toute blessure interne ou externe du sang coule. Ce sang est crée par l’éjection du tissu, c’est le sang menstruel. Il faut impérativement le rappeler: le sang menstruel est le sang habituel du corps, qui coule de manière naturelle d’une blessure (tissu endommagé) créée dans l’utérus. C’est comme une hémorragie de l’estomac ou du nez, et ce sang n’a pas d’aspect particulier, pas de source spéciale, pas plus que des propriétés spéciales quel qu’elles soient, et nous reviendrons sur ce sujet.
Nos sages, des premiers (hazal) jusqu’au derniers (ah’aronim), n’ont pas du tout compris la raison de niddah (menstrues) mais ont pensé qu’il s’agissait d’une sorte de sang spécial qui provient d’une source spéciale, comme Maïmonide l’écrit dans son commentaire, lamichné torah, dans le chapitre nidddah, 84 , 45 » dans la cavité de l’utérus qui est appelée la chambre, une artère est connectée, à travers laquelle le sang menstruel passe et coule à travers l’utérus vers le col utérin » comme s’il y’avait une artère spéciale pour le sang menstruel. Il n’y a pas de telle chose et il n’y en a jamais eu.
Une mère qui allaite n’ovule pas et donc n’a pas de menstrues. Et quelle est la raison d’après les sages, pour laquelle une mère qui allaite ne voit pas de sang? Dans le traité Niddah page 9a, « le sang s’opacifie et se transforme en lait, » donc le sang menstruel n’apparait pas car c’est un sang spécial qui devient du lait…Tout cela n’est qu’ineptie.
Et voici ce que nos Sages (Hazal) suggèrent à celui qui veut un enfant mâle, « qu’il ait un rapport et recommence », tel qu’il est dit dans la Torah : « une femme qui ensemencera… » —si l’orgasme de la femme est en premier elle donne naissance a un garçon; un homme qui a d’abord l’orgasme donnera une fille » (Niddah 28a). L’erreur est claire. Le sexe de l’enfant est déterminé par les chromosomes de l’ovule et des spermatozoïdes, et les conduites sexuelles n’ont aucun lien avec ce phénomène.
Hazal expliquent même qu’une femme qui est déjà enceinte peut concevoir! Dans le traité Ketoubot 39 a, « 3 femmes utilisent du coton (en tant que moyen contraceptif), et ce sont: une mineure, une femme enceinte et une femme qui allaite etc. une femme enceinte peut accoucher d’un embryon en forme de poisson plat ». Rashi commente que si elle était en cours de grossesse d’un 2eme fœtus, le second réduirait la forme du premier jusqu’à ce qu’il ressemble à un poisson plat. Ils n’ont pas compris que durant la grossesse il n’y a pas d’ovulation et une grossesse additionnelle est impossible.
Observe combien Hazal se sont trompés dans tout ce qui à trait à l’anatomie de la femme, et en ont déduit des interdits ou permissions sur la base d’erreurs. La Michnah dans le traité Niddah 17b : « Nos sages ont dit une parabole à propos de la femme: -il y’a la chambre, le corridor et le grenier. Le sang de la chambre est impur, le sang du grenier est pur; le sang trouvé dans le corridor est une impureté dans le doute. » La Guemara explique que la chambre est à l’intérieur (près du dos) et le corridor est extérieur (près de l’estomac) et il y’a une ouverture entre le grenier et le corridor. La halakha est que le sang qui vient du grenier est pur, comme si ce n’était pas du sang qui venait de l’utérus; il n’y a pas besoin d’aller plus loin puisque ces choses là n’ont pas de réalité. (voir le dessin)
Ou se trouve le « grenier » et l’ «enclos » à propos desquels hazal disent que si du sang est trouvé, c’est pur???
Dans ce dessin tu vois qu’il n’ya pas de sens à ce que les sages disent, « une femme qui urine et voit du sang est impure, comme l’endroit est étroit, ça retourne à la source (utérus) » (cité dans le Rama sur Yoré Deah 191, sec. 1). Ainsi que A. Sofer Avraham le dit dans son livre (l’âme d’Abraham) « en tant que docteur c’est compliqué pour moi car ce n’est pas possible dans la réalité. »
Et du dessin tu comprendras aussi que ce que Maïmonide a expliqué dans son commentaire sur la Michna n’est pas correct lorsqu’il écrit que les trompes (les trompes qui connectent les ovaires à l’utérus) connectent l’utérus et le vagin, ou, comme il le dit, « et le col de l’utérus est un corridor et il a deux appendices qui ressemblent à 2 trompettes sur le col de l’utérus ». Ce n’est pas le cas. En fait, les trompes se connectent sur la partie supérieure de l’utérus.
Et pour montrer l’immensité de la confusion, nous retranscrirons les mots du Hatam Sofer, l’une des plus grandes autorités religieuse rabbinique, dans son recueil sur la Traite Niddah page 18 a, « qu’est ce que c’est le corridor, la chambre, le toit, le sol et le grenier? Après avoir recherché dans les livres, chez les écrivains scientifiques et les livres de chirurgie nous ne pouvons dénier la réalité, qui ne concorde pas avec le commentaire de Rashi ou Tosfot ou le Maharam de Lublin. Nous n’avons que ce que Maïmonide écrit etc. et pour cela, je n’ai donc pas pris en compte du tout les commentaires de Rashi et tosfot car il est impossible de les conformer à la vraie réalité; et toi sache le. »
Donc, selon le « Hatam Sofer », l’un des plus grands halakhiste, Rachi, Tosfot et les autres n’ont pas compris la réalité du corps de la femme et tous leurs commentaires sont incorrects! Nous continuerons en disant que nous avons déjà montré cela même dans ses mots, les mots de Maïmonide, la Guemara et la Michna ne peuvent pas être adaptés à la vraie réalité du tout, et ils n’ont pas de poids face aux faits de la réalité.
Voici un exemple de plus d’une Halakha qui prend sa source dans une erreur: c’est la loi à propos de la provenance du sang qui rend une femme impure, il est expliqué dans la Michnah page 40a: « Toutes les femmes sont rendues impures par leurs réceptacles externes tel qu’il est dit ‘le sang coulera dans leur chair’ » et dans laGuemara 41a: » qu’est ce que c’est le réceptacle externe (beit hah’itson) ? Rabbi Yohanan dit : ‘ jusqu’entre les dents’ (et Rachi d’expliquer qu’au sein de l’utérus il y’a des monticules de chair en forme de dent) et Rabbi Yehudah dit jusqu’à l’endroit où le shamach (pénis) s’enfonce ». Et bien que tout les « doigts ne sont pas égaux », tout le monde sait bien qu’il n’y a pas de monticules de chair dans l’extension du vagin de la femme. Dans les responsa du Hatam Sofer, reponse 167, pour expliquer l’endroit du réceptacle externe il écrit : « mais en réalité les Tosfot ont écrit tout cela selon leur compréhension, comme Rachi, OBM, etc. Tous, en fonction de leur compréhension, mais, en demandant la grâce de nos saints Rabbins, leurs paroles sont incorrectes ».
C’est pour cela qu’il explique conformément a Maïmonide que le réceptacle externe est l’ouverture du col de l’utérus (vois lesAharonim – derniers commentaires – qui tiennent plusieurs avis sur les paroles du Maïmonide).
En résumé, tout ce que nos Sages – Hazal- ont dit à propos du corps de la femme, les problèmes de cycles, d’ovulation et de procréation ne sont pas corrects et ne correspondent pas à la réalité. Donc Hazal n’ont pas compris la réalité du cycle de la femme, mais pourquoi ont ils décrétés sur elle l’ostracisme, l’aliénation, les souffrances et l’impureté?
Ils se sont basés en fait sur toutes les superstitions qui conféraient aux femmes en menstruation des pouvoirs magiques de sorcellerie. Comme Maïmonide l’écrit dans son explication sur la phrase de Rachel notre mère disant à Laban, son père dans la genèse 31;35, « Je ne peux pas me lever à cause du cycle des femmes qui pèse sur moi » … «les anciens dans leur sagesse savaient que leur souffle blesse et leur regard crée une impression mauvaise, » ainsi, même le regard d’une femme au moment de ses menstruations amène du malheur!
Donc même à l’époque de la Torah ils conféraient des pouvoirs magiques de mal au cycle naturel du sang.
Et si ca ne suffisait pas, Maïmonide donne une raison sur l’interdit d’avoir des rapports sexuels avec une femme qui a ses règles : « Et comment pourraient-ils faire de ça un enfant (du sang menstruel) puisque c’est un poison mortel qui tuerait toute créature vivante qui en boirait ou en mangerait, etc. Et cela fait partie des merveilles de la nature: si une femme en début de règles regarde dans un miroir en fer blanc et persiste à le regarder, on verra apparaitre dans le miroir des gouttes rouges tel des gouttes de sang, car la nature mauvaise et dangereuse qui est en elle cause des dégradations et l’air vicié se colle au miroir ».
(Nahmanide sur lévitique 18;19). Il y’a lieu de s’étonner si Maïmonide a en fait essayé cela en tant qu’expérience scientifique ou s’il a seulement copié ces idioties des écrits idolâtres romains. (Pour la totalité des superstitions à propos de la menstruation vois la fin de l’encyclopédie hébreu à l’entrée -vesset)
Mais le pire de tout est dans le livre « Yachave Daat » de notre Rabbin Ovadia Yossef. Dans la 3ieme partie, section 8, il rapporte au nom du Zohar que les femmes qui ont leurs règles ne devraient pas entrer à la synagogue « car l’impureté des menstrues est très grave jusqu’à ce qu’elle repousse et chasse l’esprit divin de tous les endroits où elle s’achemine. » C’est une novation hidoush immense, que les menstrues éconduisent l’esprit divin; nous devrions tous changer la prière de la sainte kedusha du sabbath, à partir de maintenant à la place de dire, « Sa gloire remplit le monde, » nous devrions dire, « sa gloire remplit une partie du monde, et dans le reste il y’a les femmes qui ont leurs règles. » Jusqu’a où les superstitions nous mèneront-elles?
Viens et observe comment, d’après la halakha elle même, le sang menstruel ne rend pas impur du tout. Le sang d’une blessure est appelé dans la halakha, « le sang d’une lésion ». Conformément à lahalakha, le sang d’une lésion ne conduit pas à l’impureté menstruelle! Le Choulhan Aroukh , Yoré Déah section 187, halakha 5 écrit, « S’il y’a une blessure à cet endroit (vagin), on fait dépendre le sang, de la blessure » et c’est pur. Et qu’elle est la différence entre du sang qui coule à cause d’une lésion ou d’une infection et le sang qui coule de la désagrégation des capillaires utérins?!
Et si tu penses que la Torah interdit spécialement le sang menstruel en tant qu’il est vu une fois par mois de façon régulière et qu’il est donc différent d’une blessure ordinaire –si c’est ainsi, pourquoi la vue du sang chez une petite fille qui n’a pas encore ovulée, est impur ? (Maïmonide, Interdits sexuels – Issourey Bi’a -, chapitre 4). et aussi une vieille femme qui a atteint l’âge de la ménopause et voit du sang –pourquoi est-elle impure (Chulhan Aroukh 189, section 30)? Or dans ces cas là il n’y a pas de cycle, c’est donc évidemment du sang d’une blessure, et pourtant on ne le considère pas comme tel, on la rend impure. Donc, la question d’un cycle réglé et fixe n’a pas d’incidence et ce n’est pas cela qui rend le sang menstruel unique. Ce sang est unique seulement à cause de superstitions.
Et si tu veux savoir jusqu’où va l’absurdité du mélange des superstitions, du manque de connaissances de la réalité et de l’établissement des halakhot, vois la Michna Niddah, chapitre3, page 21a, « La femme qui avorte une sorte d’animal domestique ou sauvage ou d’un oiseau, qu’elles soient pures ou impures ?, si c’est un mâle il sera considéré male et si c’est une femelle, comme femelle. Les sages disent que tout qui n’a pas la forme d’un humain n’est pas un embryon ». La Guemara page 22b explique la raison de Rabbi Méir, « puisqu’il est dit à son propos, [dans la Torah] ‘création’, comme pour l’homme. ». Remarque jusqu’où l’absurde mène : si une femme avorte d’un fœtus en forme de crocodile elle n’est pas impure (puisqu’il est dit et Dieu créa les crocodiles » avec l’usage du mot « création »), mais s’il avait été écrit « et dieu forma les crocodiles » la loi aurait été que même celle qui avorte un avorton en forme de crocodile est impure.
La Guemara conclut page 23b, « Rabbi Yirmiya Bar Abba dit au nom de Rav, « Tout le monde est d’accord [que si elle a avorté] le corps d’un bouc et le visage en forme d’un humain, c’est un humain. Le corps d’une personne et la face d’un bouc, c’est rien« . Contemple ici les merveilles de imagination de nos sages –hazal – sur les avortements d’une femme. Maïmonide, qui était conscient de ces bizarreries, écrit dans son commentaire sur laMichna, » ne doute pas sur la possibilité effective dans la nature qu’un humain enfante tout ce que j’ai mentionné ici, mais cela est possible etc. » Il semblerait de ses propres mots que lui même n’est pas convaincu. Sache que toutes ces choses ne sont pas seulement des inepties sans conséquences, puisqu’elles touchent au jugement de la Torah, concernant l’impureté de la parturiente (lévitique 12;1), « Une femme qui ensemence et accouche d’un garçon, elle restera impure sept jours, comme les jours de son impureté menstruelle….. Elle restera trente trois jours a se purifier de son sang . » Donc, conformément à la halakha, si elle avorte « le corps d’un bouc et la face d’un humain, « si elle a vu du sang à partir du 8eme jour elle est pure, mais si elle voit « le corps d’un humain et le visage d’un bouc, le sang après 8 jours est impur.Tout cela fait partie du corps de loi talmudique et il n’y a pas de fin à l’ineptie.
Malheur à nos Rabbins de nos jours, l’esprit d’intelligence et de compréhension est répandu dans le monde; dieu voulait gratifier le peuple juif et leur donner l’intelligence, la faculté de comprendre le déroulement du cycle de la femme et la création du fœtus.
Par conséquent, il aurait été approprié que les décisionnaires halakhiques de notre génération apprennent à partir de textes scientifiques et médicaux au lieu d’apprendre la réalité de la Guemara ou des décisionnaires qui ont vécu il y’a des centaines d’années; s’ils l’avaient fait, ils n’auraient pas interdit ce qui est permis.
Regarde ce qu’écrit Rabbi Shmuel Halevi Wozner, Rabbin, av beth-din (président du tribunal juif), et directeur de la yeshiva Zichron Meir a Bnei Brak, un des plus grands décisionnaires halakhique qui sait distinguer les différents sangs entre eux, dans son livre « Shiurei Shevet Levi » écrit par ses élèves, expliquant la morphologie de l’utérus féminin: « Et au dedans, au fond, sur le côté du dos, etc., et ça s’appelle le « makor » car c’est la source du sang, il est aussi appelé la heder (chambre) ou l’utérus et le sang se masse là-bas pendant environ un mois et l’ouverture est fermée. Au moment de ses règles, l’ouverture du col s’ouvre et le sang sort. Et dans l’utérus se forme le fœtus et la source de sang est là pour concourir à la formation du fœtus. Par conséquent, en formant un fœtus, la femme ne voit plus le sang menstruel, car ensuite le sang sert à la formation du fœtus ». Dans ce seul petit paragraphe, il a commis trois erreurs graves qu’il aurait pu facilement vérifier.
- Le sang ne se masse pas dans la matrice pendant 1 mois et il n’y a pas de fermeture qui le stoppe. Le sang coule quand l’ovule descend avec le déchirement des capillaires dans la paroi utérine.
- Le col de l’utérus n’est pas fermé et ne s’ouvre pas pendant les règles. Le col est en permanence ouvert de 3 mm ou plus.
- La raison donnée pour l’absence de sang menstruel (pendant une grossesse), sang qui servirait à la formation fœtale est la plus grande des inepties. Il n’y a pas de sang parce qu’il n’y a pas d’ovulation. Il n’y a pas de rapport entre sang menstruel, conception et fœtus.
Et comment s’appuyer sur notre rav Wozner en tant que décisionnaire de halakha lorsqu’il ne connait pas la réalité qui est enseignée à toute fille de 12 ans à l’école publique?
Et puisque nous traitons de la Masehet Niddah, nous citerons aussi les mots de la Guemara page 7b, « Nous ne devons pas tirer une halakha du Talmud« . Rashi commente: « Nous ne devons pas tirer une halakha du Talmud à partir d’une Michna ou Baraïta dans laquelle est enseigné la halakha comme untel ou untel, car les générations dernières de sages (amora’im) sont venus expliciter le sens de leurs paroles et établir la loi exactement, mais les anciens n’ont pas explicité les paroles de chacun de leur collègue (fin de citation). Pour quelque raison que ce soit, ici ils ne disent pas que si les générations précédentes étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes, mais bien au contraire.
Et ainsi Dans Baba Metziah 33b, Rachi dans son commentaire qui commence « au temps de Rabbi cette michna là a été enseignée » : « Depuis que les étudiants de Shammaï et Hillel se sont multipliés, etc., a cause du joug assujetissant des autorités et des décrets qui leur ont été imposés, ils ne pouvaient pas prêter attention à clarifier les paroles des contredisants jusqu’à l’arrivée de Rabbi, etc., et jusqu’au jour de son arrivée, il n’y avait pas de traités ordonnés, mais chaque élève qui entendait quelque chose d’un plus grand que lui l’enseignait une version etc. ». De tout ce qui a été dit ici, toi qui cherches la vraie connaissance, tu remarque que non seulement la halakha est une création humaine, mais même la transmission de maître à élève a été déformée à cause des difficultés de l’exil. Et nous, nous avons rien d’autre que ce que nos yeux voient, ce que notre intellect connait et ce que notre conscience enseigne. Nous devons donc peser et décider sur chaque question en se fondant sur la connaissance vraie et l’action appropriée, afin d’accroître le bien du monde, avoir de l’égard pour les autres, et réduire le mal. Que chacun regarde à l’intérieur de son cœur avant d’agir.
(Traduit de l’hébreu)
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